Relier deux rues ;
la Jonction de la Discorde.. Et Pourtant ! ?
L’ancien centre commercial de la Place du Pays Basque que beaucoup ont connu va céder sa place à un projet qui actuellement émerge progressivement. Longtemps laissé en suspend, de nombreuses réunions ( depuis 2006) ont abouti à un projet qui pourrait être approuvé par l’ensemble des riverains. En fait, un article d’un journal local montre récemment que le projet serait contesté par une majorité d’habitants.
Mais qu’en est-il exactement ? Pour les services municipaux, il s’agit de prendre en compte, à la fois le désir des habitants de végétaliser au maximum l’espace urbain pour rendre le cadre plus agréable ( jeux d’eau, espace vert, jeux divers) et de fluidifier la circulation des véhicules ( nouveaux emplacements de stationnement et lien fonctionnel entre rue d’Hendaye et St Jean de Luz) . Actuellement, la rue St Jean de Luz, qui est en fait une impasse, devient très vite encombrée notamment par le stationnement gênant de véhicules ; faire demi-tour pour une voiture est difficile, vider les conteneurs de déchets ménagés n’est pas aisé pour les poids-lourds, sécuriser l’approche de l’école Jacques TATI est une obligation pour répondre aux nouvelles normes. De plus, l’accroissement de la population scolaire de cette école demande une autre approche de la gestion des personnes (adultes et enfants). En cela, le nouveau projet répondrait à des nouvelles exigences d’urbanisme. Une plaquette disponible en mairie éditée conjointement par les services de la Mairie et de Nantes Métropole expose l’aménagement dont les travaux ont commencé
A lire l’article du 26 mars 2018 dans Presse Océan, des riverains expriment leur opposition. « Ce projet nous est imposé. On ne nous écoute pas déplorent les habitants qui ne veulent pas d’une rue traversant la place du Pays Basque à Nantes. Malgré plusieurs réunions, où ils ont très majoritairement exprimé leur opposition à la création d’une nouvelle voie en travers de la place du Pays Basque . Pour certains, Relier les deux rues entrainera de l’insécurité et ne permettra plus la tranquillité connue jusqu’alors. Les enfants ne pourront plus aller et venir dans un cadre sans véhicule. Des personnes pressées ne respecteront pas la vitesse réduite. Le risque de Rodéo la nuit sera plus grand. Etc… Même si la pétition a rassemblé un grand nombre de personnes, de nombreux riverains, après avoir mieux lu le projet, regrettent d’avoir été signataire de la pétition.
L’ASLA a été interpelée sur cette question opposant d’une part la mairie qui a investi de nombreux temps de concertation et, de l’autre, des riverains qui ne se sentent pas écoutés. Elle propose, modestement, des bornes escamotables télécommandées par des personnes habilitées qui pourront les manœuvrer en tant que de besoin. Cela évitera l’afflux de véhicules qui n’ont rien à faire dans cette rue et dissuadera les adeptes du Rodéo tout en sécurisant l’ensemble.
On attribue à Aristote la citation « Les hommes se rassemblent dans les villes pour vivre. Ils y restent ensemble pour jouir de la Vie ». On voit que L’implication même régulière de chacun ne permet pas toujours l’accord parfait et idéal.
Christian ANDRE
Secrétaire de l’ ASLA